Tao Jeu : un jeu de découverte de soi et YI KING
Lun 25 Aoû 2008 - 4:04
Introduction
Les grands enjeux de l'humanité ne sont ni l'écologie, ni la faim, ni la pauvreté, ni la paix, la santé, l'éducation, l'économie ou les ressources naturelles … mais notre capacité à élaborer de nouvelles organisations capables d'affronter ces défis. La coopération de tous est nécessaire. Notre enjeu principal est la Conscience et l’Intelligence Collective.
Cela nécessite d'autres formes de dialogues entre les hommes, d'autres postures d'écoute, de parole, d'actions que le Jeu du Tao enseigne de façon ludique.
Cela nécessite aussi de nouvelles ressources,. Si l'on considère une organisation comme un être vivant, la monnaie est en quelque sorte le sang de l'architecture pyramidale ( le fluide de l'age reptilien de nos organisations). Le sang de l'age de la conscience doit être une monnaie sociale ouverte, et généreuse, suffisante, régie par nos seules interactions et valorisant toutes nos richesses ( bonne humeur, humour, empathie, sérieux, efficacité, etc..
Le but du Jeu
Le but du jeu est de coopérer à la réalisation des projets énoncés par les autres joueurs pour réenchanter le monde et de s’engager ensemble sur l'un de ces projets collectifs au bénéfice de la communauté.
Chacun doit trouver en soi les qualités à sa disposition pour aider autrui. Chacun doit pouvoir trouver le projet qui fait sens pour lui. Aider, coopérer, c'est gagner !
L’esprit de la règle : un jeu “Gagnant-Gagnant”
Vous avez un souhait ? Un projet collectif ? Le Jeu du Tao permet de les réaliser vraiment.
Le projet doit pouvoir se réaliser dans la non violence vis à vis de soi-même et des autres.
Première étapeChaque joueur propose comme quête au Jeu du Tao, un projet collectif ( et ce qu'il attend pour lui dans ce projet collectif). Il le passe au crible des questions du Jeu du Tao et à la sagacité des autres joueurs de la table.
En fin de partie, les projets sont évalués par le groupe et dès qu'un projet réunit 4 joueurs qui acceptent de le porter collectivement ( c'est important, le but étant d'initier la coopération) il entre dans la place de marché du village Tao.
Les ressouces nécessaires vont alors être identifiés par les porteurs de projets ( avec au besoin l'aide des expertises du village).
Une fois identifiées les ressources, le projet est alors proposé aux soutiens de toute la communauté des joueurs qui peuvent y contribuer soit par leurs conseils, leurs réseaux, leurs contributions actives ou monétaires sous forme d'une monnaie virtuelle le TAO TO CHANGE “TTC” qui peut être spécifique au projet. L'ecovillage TTC, le groupe X TTC , etc...
Le suivi TAO du projet est alors organisé sur le web.
Il s'agit d'une méthodologie en 3 temps, entrecoupée de fête célébrant chacune des étapes ( Que notre volonté soit fête !!)
http://forums.taovillage.com/viewtopic.php?t=531
Le Yi King
Les grands enjeux de l'humanité ne sont ni l'écologie, ni la faim, ni la pauvreté, ni la paix, la santé, l'éducation, l'économie ou les ressources naturelles … mais notre capacité à élaborer de nouvelles organisations capables d'affronter ces défis. La coopération de tous est nécessaire. Notre enjeu principal est la Conscience et l’Intelligence Collective.
Cela nécessite d'autres formes de dialogues entre les hommes, d'autres postures d'écoute, de parole, d'actions que le Jeu du Tao enseigne de façon ludique.
Cela nécessite aussi de nouvelles ressources,. Si l'on considère une organisation comme un être vivant, la monnaie est en quelque sorte le sang de l'architecture pyramidale ( le fluide de l'age reptilien de nos organisations). Le sang de l'age de la conscience doit être une monnaie sociale ouverte, et généreuse, suffisante, régie par nos seules interactions et valorisant toutes nos richesses ( bonne humeur, humour, empathie, sérieux, efficacité, etc..
Le but du Jeu
Le but du jeu est de coopérer à la réalisation des projets énoncés par les autres joueurs pour réenchanter le monde et de s’engager ensemble sur l'un de ces projets collectifs au bénéfice de la communauté.
Chacun doit trouver en soi les qualités à sa disposition pour aider autrui. Chacun doit pouvoir trouver le projet qui fait sens pour lui. Aider, coopérer, c'est gagner !
L’esprit de la règle : un jeu “Gagnant-Gagnant”
Vous avez un souhait ? Un projet collectif ? Le Jeu du Tao permet de les réaliser vraiment.
Le projet doit pouvoir se réaliser dans la non violence vis à vis de soi-même et des autres.
Première étapeChaque joueur propose comme quête au Jeu du Tao, un projet collectif ( et ce qu'il attend pour lui dans ce projet collectif). Il le passe au crible des questions du Jeu du Tao et à la sagacité des autres joueurs de la table.
En fin de partie, les projets sont évalués par le groupe et dès qu'un projet réunit 4 joueurs qui acceptent de le porter collectivement ( c'est important, le but étant d'initier la coopération) il entre dans la place de marché du village Tao.
Les ressouces nécessaires vont alors être identifiés par les porteurs de projets ( avec au besoin l'aide des expertises du village).
Une fois identifiées les ressources, le projet est alors proposé aux soutiens de toute la communauté des joueurs qui peuvent y contribuer soit par leurs conseils, leurs réseaux, leurs contributions actives ou monétaires sous forme d'une monnaie virtuelle le TAO TO CHANGE “TTC” qui peut être spécifique au projet. L'ecovillage TTC, le groupe X TTC , etc...
Le suivi TAO du projet est alors organisé sur le web.
Il s'agit d'une méthodologie en 3 temps, entrecoupée de fête célébrant chacune des étapes ( Que notre volonté soit fête !!)
http://forums.taovillage.com/viewtopic.php?t=531
Le Yi King
Re: Tao Jeu : un jeu de découverte de soi et YI KING
Lun 25 Aoû 2008 - 9:35
Kikooooooooo Josiane
Je connais cet outil pour l'avoir pratiqué à 2 reprises : une fois pendant un week-end et une autre fois pendant une soirée
C'est un excellent outil de connaissance de soi si l'animateur est ... compétent et le groupe ... motivé ... sinon .... hmmmm :evil:
Je ne mettrais pas ce "Jeu du Tao" dans la rubrique .......divertissements ... parce que c'est en fait beaucoup plus que cela ....
Bizzzzzzzzzz
Je connais cet outil pour l'avoir pratiqué à 2 reprises : une fois pendant un week-end et une autre fois pendant une soirée
C'est un excellent outil de connaissance de soi si l'animateur est ... compétent et le groupe ... motivé ... sinon .... hmmmm :evil:
Je ne mettrais pas ce "Jeu du Tao" dans la rubrique .......divertissements ... parce que c'est en fait beaucoup plus que cela ....
Bizzzzzzzzzz
Re: Tao Jeu : un jeu de découverte de soi et YI KING
Lun 25 Aoû 2008 - 10:50
Hellooooooooo Chantal,
Oui; il est vrai que le tao jeu est bien plus qu'un simple jeu...j'ai ai joué par blog et cela m'a donné l'occasion de bien belles avancées.
J'ai aussi pu l'animer plusieurs fois . Nous l'avions utilisé en groupe pour travailler un projet collectif de type centre d'évolution humaine.
C'est plus qu'un jeu, c'est un véritable labyrinthe qui nous conduit au centre de nous mêmes.
Le livre est très bien fait.
C'est plus qu'un jeu, c'est pour moi un VERITABLE JEU. Comme ceux que les enfants jouent...très sérieux aussi...miroir de soi même...
C'est un JEU ABSOLUMENT AUTHENTIQUE et en ce sens , il peut aussi être initiatique...
Ah, et je vois que tu as une belle signature...
Amitiés
Josiane
Oui; il est vrai que le tao jeu est bien plus qu'un simple jeu...j'ai ai joué par blog et cela m'a donné l'occasion de bien belles avancées.
J'ai aussi pu l'animer plusieurs fois . Nous l'avions utilisé en groupe pour travailler un projet collectif de type centre d'évolution humaine.
C'est plus qu'un jeu, c'est un véritable labyrinthe qui nous conduit au centre de nous mêmes.
Le livre est très bien fait.
C'est plus qu'un jeu, c'est pour moi un VERITABLE JEU. Comme ceux que les enfants jouent...très sérieux aussi...miroir de soi même...
C'est un JEU ABSOLUMENT AUTHENTIQUE et en ce sens , il peut aussi être initiatique...
Ah, et je vois que tu as une belle signature...
Amitiés
Josiane
Re: Tao Jeu : un jeu de découverte de soi et YI KING
Mar 26 Aoû 2008 - 8:42
Héhéhéé ... oui les enfants vivent tout comme un jeu ...
La preuve :
Deux gamins discutent dans la cour de récréation :
"T'as demandé quoi pour Noël ?
- Un game boy, et toi ?
- Un Tampax.
- C'est quoi ça ?
- Je sais pas mais avec tu peux faire du cheval, de la gym, du vélo...
La preuve :
Deux gamins discutent dans la cour de récréation :
"T'as demandé quoi pour Noël ?
- Un game boy, et toi ?
- Un Tampax.
- C'est quoi ça ?
- Je sais pas mais avec tu peux faire du cheval, de la gym, du vélo...
Vous avez dit yiking?
Ven 3 Oct 2008 - 6:31
Le YI KING Livre des Transformations, EST issu de la SAGESSE CHINOISE ancienne qui donna des gens comme LAO TSEU, CONFUCIUS et tant d'autres, il appartient incontestablement aux livres les plus importants de la littérature universelle.
Pièces pour tirer le yi king
Presque tout ce qui a été pensé de grand et d'essentiel pendant plus de 4 000 ans d'histoire de la Chine, a bien a été inspiré par ce livre, et une des premieres civilisations à avoir pratiquement tout inventé, avant les autres à été la CHINE......nous leur devons enormément de decouvertes que l'on utilise maintenant tous les jours...
Le YI KING, Livre des Transformations était à l'origine une collection de signes symboles à usage d'oracles qui permettait de decouvrir le fonctionnement de L'ENERGIE qui tout anime ET QUI SE MANIFESTE en tant que DUALITE .... appelée DUALITE YIN YANG. Le « YANG » y est exprimé par un simple trait plein simple et le « YIN », par un trait duel .
de ces deux traits en interaction sont nés quatre DUOGRAMMES, et de ses quatre DUOGRAMMES en interaction avec la DUALITE YIN YANG sont nés les 8 TRIGRAMMES de base qui forment les 64 HEXAGRAMMES du LIVRE qui se consulte avec le JEU et le HASARD de SIX lancés de TROIS PIECES de MONNAIE......qui nous OUVRE à la CONNAISSANCE MYSTERIEUSE des CHOSES de nos QUESTIONNEMENTS....
« Ces 64 HEXAGRAMMES sont en INTERACTION incessante les uns avec les autres et furent conçus comme les images de ce qui se passe dans le ciel et sur la terre. Cette manière de voir était gouvernée par la pensée d'une transformation incessante des signes l'un dans l'autre, tout comme on voit, dans l'univers, les phénomènes passer constamment d'une forme dans une autre. Nous tenons là l'idée fondamentale et décisive du Livre des Transformations. Les 64 HEXAGRAMMES sont des signes d'états de passage changeants, des images qui se transforment continuellement.
Le cercle magique du yi king.
Le YI KING est donc un LIVRE PRECIEUX dans le POSSIBLE du DEVELOPPEMENT du MEILLEUR de SOI, pour eviter le pire....et il fait aussi fonction de GUIDE pour nous favoriser le TRI dans nos questionnements afin de trouver des SOLUTIONS à nos problèmes et nous AIDER à CLAIRE VOYANCE dans nos situations de confusion, qui permettra de donner à notre vie de MEILLEURES ORIENTATIONS.....
par obyonetaopy trouvé sur le forum choix-realite.org
Pièces pour tirer le yi king
Presque tout ce qui a été pensé de grand et d'essentiel pendant plus de 4 000 ans d'histoire de la Chine, a bien a été inspiré par ce livre, et une des premieres civilisations à avoir pratiquement tout inventé, avant les autres à été la CHINE......nous leur devons enormément de decouvertes que l'on utilise maintenant tous les jours...
Le YI KING, Livre des Transformations était à l'origine une collection de signes symboles à usage d'oracles qui permettait de decouvrir le fonctionnement de L'ENERGIE qui tout anime ET QUI SE MANIFESTE en tant que DUALITE .... appelée DUALITE YIN YANG. Le « YANG » y est exprimé par un simple trait plein simple et le « YIN », par un trait duel .
de ces deux traits en interaction sont nés quatre DUOGRAMMES, et de ses quatre DUOGRAMMES en interaction avec la DUALITE YIN YANG sont nés les 8 TRIGRAMMES de base qui forment les 64 HEXAGRAMMES du LIVRE qui se consulte avec le JEU et le HASARD de SIX lancés de TROIS PIECES de MONNAIE......qui nous OUVRE à la CONNAISSANCE MYSTERIEUSE des CHOSES de nos QUESTIONNEMENTS....
« Ces 64 HEXAGRAMMES sont en INTERACTION incessante les uns avec les autres et furent conçus comme les images de ce qui se passe dans le ciel et sur la terre. Cette manière de voir était gouvernée par la pensée d'une transformation incessante des signes l'un dans l'autre, tout comme on voit, dans l'univers, les phénomènes passer constamment d'une forme dans une autre. Nous tenons là l'idée fondamentale et décisive du Livre des Transformations. Les 64 HEXAGRAMMES sont des signes d'états de passage changeants, des images qui se transforment continuellement.
Le cercle magique du yi king.
Le YI KING est donc un LIVRE PRECIEUX dans le POSSIBLE du DEVELOPPEMENT du MEILLEUR de SOI, pour eviter le pire....et il fait aussi fonction de GUIDE pour nous favoriser le TRI dans nos questionnements afin de trouver des SOLUTIONS à nos problèmes et nous AIDER à CLAIRE VOYANCE dans nos situations de confusion, qui permettra de donner à notre vie de MEILLEURES ORIENTATIONS.....
par obyonetaopy trouvé sur le forum choix-realite.org
Re: Tao Jeu : un jeu de découverte de soi et YI KING
Mar 18 Nov 2008 - 19:43
Tirage du yiking gratuit sur le site nous les dieux
http://www.nous-les-dieux.org/Yi-King/Tirage
Le Yi Jing
Le Livre des Changements
"La vie engendre la vie,
c'est cela le changement".
Yi Jing
Texte fondateur de la civilisation chinoise, maître d'œuvre de sa philosophie et compagnon de son histoire depuis trente-cinq siècles, le Yi Jing aujourd'hui dépasse largement son terroir d'origine. De lui, on peut dire : "né du génie d'un peuple, il est devenu patrimoine de l'humanité tout entière".
Le Yi Jing se veut simplement le Classique (jing) des Changements (yi).
Le changement est la vie même.
La raison de cet état de fait laisse le Yi Jing indifférent ; seul l'intéresse le fonctionnement de ce processus sans cesse à l'œuvre, et cela à la seule fin de permettre à chaque humain de s'y insérer de la manière la plus efficace possible.
"La seule chose qui ne changera jamais, c'est que tout est toujours en train de changer".
Le Yi Jing
Voie Royale pour se familiariser avec le mode de penser chinois
et Manuel Pratique d'aide à la décision dans la vie quotidienne.
Une Pratique au long cours et une familiarité directe permet de garder présent à l'esprit certaines évidences souvent négligées, voire ignorées :
Le chinois n'est pas une langue, c'est une écriture.
La première de ces réalités est que le Yi Jing est composé en chinois et que le chinois, plus qu'une langue étrangère, est une écriture différente. Le grimoire de ces signes génère, par leur nature même, une intelligence du sens dont nos langues littérales n'ont pas même l'imagination. La seconde est que le Yi Jing n'est pas un texte mais une structure. Il ne se déroule pas selon un schéma linéaire, mais juxtapose un ensemble d'interconnexions.
Dessinant des idées, raison pour laquelle ils sont appelés idéogrammes, les signes chinois suggèrent bien plus qu'ils n'énoncent. Négligeant parfois complètement le son, les caractères vont droit au sens, le faisant surgir par des représentations schématiques, imagées ou épurées.
Le Yi Jing
Structure
Le Yi Jing est constitué de 64 hexagrammes.
A la base du Yi Jing, nous trouvons les deux principes fondamentaux, le Yin et le Yang.
Le Yang sera représenté par un trait ferme, le Yin par un trait brisé.
Ceux-ci ont donnés naissance aux "kouas" qui sont les huit trigrammes de base :
K'ien , le Ciel, le (principe) créateur, dont les propriétés sont la force et le mouvement.
K'ouen , la Terre, le (principe) réceptif, dont les propriétés sont la passivité, l'abandon, la soumission (au Ciel).
Ces deux trigrammes sont appelés respectivement le père et la mère des six autres.
Tchen , l'éveilleur, l'ébranleur, le tonnerre. Il contient une force jeune, ascendante, symbolisée par le trait mâle inférieur.
(Les kouas sont des figures d'énergie en mouvement l'énergie entre par le bas et sort par le haut.)
Souen , le bois, le vent, le doux, où le trait inférieur représente une force douce qui pénètre ce qui est dur, comme le bois qui s'insinue à travers la terre et le vent qui entre partout. Souen est l'opposé de Tchen.
K'an est l'insondable, l'abîme, l'eau sous son aspect dangereux de masse profonde et obscure. Il est relié au principe yin, à la lune.
Li , le feu, la lumière, ce qui s'attache. Sa structure fait penser à un œil entre les deux paupières. Il est rattaché au principe yang et au soleil. C'est l'opposé de K' an.
Ken , l'immobilisation, la montagne. Ce koua symbolise l'énergie parvenue à son point d'accomplissement (trait fort supérieur). Sa propriété est la fermeté. C'est l'image de l'évolution spirituelle qui fait de l'homme un rocher.
Touei , le lac, la sérénité joyeuse. Ce trigramme figure la mobilité docile et pleine d'allégresse.
En associant les trigrammes par deux, nous avons les 64 hexagrammes,
représentant toutes situations dans l'univers.
Chacun des 64 hexagrammes représente une configuration spécifique, une description du réel vu sous un angle particulier, et les six traits qui le constituent peuvent être considérés comme six moments et, partant, six manières d'approcher le dispositif décrit.
Méthode de Tirage
La pratique traditionnelle du Yi Jing passe par une approche qui requiert engagement : quand un problème spécifique se pose ou que l'inquiétude s'installe, il est d'usage d'y avoir recours pour prendre la décision juste ou définir la position adéquate.
On procède alors à la pratique du Tirage qui consiste, par l'intermédiaire de 3 pièces de monnaie ou de 50 tiges d'achillée, à mettre en rapport le problème considéré avec l'une des 64 figures du Yi Jing, et éventuellement l'un ou plusieurs de ses 384 traits.
La Question
Interroger le Yi Jing consiste à faire le point des énergies en présence à un moment donné, comme un accupuncteur prend les pouls pour connaitre l'état de son patient ou un aviateur survole un paysage pour en avoir une vue plus large qu'à l'ordinaire.
Le but est d'obtenir une description des circonstances où se place le problème et des virtualités de la situation.
Il ne s'agit pas de deviner le futur, mais de comprendre le présent, car c'est dans les composantes du présent que se trouvent les germes de ce qui pourra ou non advenir : tout comme le passé s'est sédimenté dans la réalité présente, des potentialités -- que nous déciderons ou non de déployer -- se nourrissent de la situation actuelle.
Les éclairages obtenus permettront d'échapper à des conditionnements de tous ordres et de s'orienter en connaissance de cause : un Tirage de Yi Jing ne représente pas un abandon de la liberté personnelle mais une opportunité au contraire de l'accroître.
L'utilisation adéquate consiste à formuler une question contenant un verbe d'action dont on est le sujet.
Une question rédigée à la première personne place sans ambiguïté dans la position de quelqu'un qui prend la responsabilité de son affaire et cherche simplement à se situer dans la diversité des courants qui le traversent. Il ne considèrera pas le ou les hexagrammes obtenus comme une réponse toute faite, mais poursuivra sa réflexion avec les outils qui lui ont été fournis pour en arriver à prendre lui-même sa décision.
La méthode des pièces
On utilise trois pièces d'une monnaie de son choix -- d'anciennes pièces chinoises si on en a à sa disposition -- mais n'importe quelles pièces feront l'affaire.
On commence par établir une convention que l'on respectera une fois pour toutes : un côté de la pièce doit correspondre à Yin, l'autre à Yang. Ce choix fixé, la valeur numérique associée à chacune des deux polarités doit rester invariable : au Yin correspond le pair et au Yang correspond l'impair. Ce qui se traduit par :
Yin = 2
Yang = 3
Il suffit alors de jeter ensemble les trois pièces comme on lance des dés, de transcrire les faces sur lesquelles elles se sont arrêtées dans leur valeur numérique et de les additionner. On note le résultat et on recommence l'opération six fois de suite, de façon à obtenir six traits.
L'hexagramme s'écrit toujours de bas en haut, le premier trait occupant la place inférieure, le second au-dessus, et ainsi de suite jusqu'au sixième qui occupe donc la place supérieure.
Les nombres obtenus lorsque l'on additionne les chiffres après chaque lancer de pièces peuvent être de quatre sorte : 6, 7,8 ou 9, chacun de ces nombres correspondant à un type de trait :
2+2+2=6= Yin mutant ou vieux Yin
3+2+2=7= Yang naissant ou jeune Yang
3+3+2=8= Yin naissant ou jeune Yin
3+3+3=9= Yang mutant ou vieux Yang
Les traits mutants vont se transformer en leur opposé (Yin mutant en Yang naissant, Yang mutant en Yin naissant) alors que les traits naissants ne changent pas.
Rappel : le trait Yin est un trait brisé, le trait Yang est un trait ferme.
Les six jets successifs permettent ainsi d'écrire une superposition de six traits Yin ou Yang que l'on appelle l'hexagramme tiré.
Au cas où le Tirage comprendrait des traits mutants, on dessinera une seconde figure appelée hexagramme de perspective : on reprend les traits obtenus lors du tirage en remplaçant les traits mutants par leur opposé.
Enfin, on recherche le ou les numéros dans le tableau ci-dessous où tous les hexagrammes sont classés à partir de leur division en trigrammes (trigramme inférieur, trigramme supérieur).
....
http://www.nous-les-dieux.org/Yi-King/Tirage
Le Yi Jing
Le Livre des Changements
"La vie engendre la vie,
c'est cela le changement".
Yi Jing
Texte fondateur de la civilisation chinoise, maître d'œuvre de sa philosophie et compagnon de son histoire depuis trente-cinq siècles, le Yi Jing aujourd'hui dépasse largement son terroir d'origine. De lui, on peut dire : "né du génie d'un peuple, il est devenu patrimoine de l'humanité tout entière".
Le Yi Jing se veut simplement le Classique (jing) des Changements (yi).
Le changement est la vie même.
La raison de cet état de fait laisse le Yi Jing indifférent ; seul l'intéresse le fonctionnement de ce processus sans cesse à l'œuvre, et cela à la seule fin de permettre à chaque humain de s'y insérer de la manière la plus efficace possible.
"La seule chose qui ne changera jamais, c'est que tout est toujours en train de changer".
Le Yi Jing
Voie Royale pour se familiariser avec le mode de penser chinois
et Manuel Pratique d'aide à la décision dans la vie quotidienne.
Une Pratique au long cours et une familiarité directe permet de garder présent à l'esprit certaines évidences souvent négligées, voire ignorées :
Le chinois n'est pas une langue, c'est une écriture.
La première de ces réalités est que le Yi Jing est composé en chinois et que le chinois, plus qu'une langue étrangère, est une écriture différente. Le grimoire de ces signes génère, par leur nature même, une intelligence du sens dont nos langues littérales n'ont pas même l'imagination. La seconde est que le Yi Jing n'est pas un texte mais une structure. Il ne se déroule pas selon un schéma linéaire, mais juxtapose un ensemble d'interconnexions.
Dessinant des idées, raison pour laquelle ils sont appelés idéogrammes, les signes chinois suggèrent bien plus qu'ils n'énoncent. Négligeant parfois complètement le son, les caractères vont droit au sens, le faisant surgir par des représentations schématiques, imagées ou épurées.
Le Yi Jing
Structure
Le Yi Jing est constitué de 64 hexagrammes.
A la base du Yi Jing, nous trouvons les deux principes fondamentaux, le Yin et le Yang.
Le Yang sera représenté par un trait ferme, le Yin par un trait brisé.
Ceux-ci ont donnés naissance aux "kouas" qui sont les huit trigrammes de base :
K'ien , le Ciel, le (principe) créateur, dont les propriétés sont la force et le mouvement.
K'ouen , la Terre, le (principe) réceptif, dont les propriétés sont la passivité, l'abandon, la soumission (au Ciel).
Ces deux trigrammes sont appelés respectivement le père et la mère des six autres.
Tchen , l'éveilleur, l'ébranleur, le tonnerre. Il contient une force jeune, ascendante, symbolisée par le trait mâle inférieur.
(Les kouas sont des figures d'énergie en mouvement l'énergie entre par le bas et sort par le haut.)
Souen , le bois, le vent, le doux, où le trait inférieur représente une force douce qui pénètre ce qui est dur, comme le bois qui s'insinue à travers la terre et le vent qui entre partout. Souen est l'opposé de Tchen.
K'an est l'insondable, l'abîme, l'eau sous son aspect dangereux de masse profonde et obscure. Il est relié au principe yin, à la lune.
Li , le feu, la lumière, ce qui s'attache. Sa structure fait penser à un œil entre les deux paupières. Il est rattaché au principe yang et au soleil. C'est l'opposé de K' an.
Ken , l'immobilisation, la montagne. Ce koua symbolise l'énergie parvenue à son point d'accomplissement (trait fort supérieur). Sa propriété est la fermeté. C'est l'image de l'évolution spirituelle qui fait de l'homme un rocher.
Touei , le lac, la sérénité joyeuse. Ce trigramme figure la mobilité docile et pleine d'allégresse.
En associant les trigrammes par deux, nous avons les 64 hexagrammes,
représentant toutes situations dans l'univers.
Chacun des 64 hexagrammes représente une configuration spécifique, une description du réel vu sous un angle particulier, et les six traits qui le constituent peuvent être considérés comme six moments et, partant, six manières d'approcher le dispositif décrit.
Méthode de Tirage
La pratique traditionnelle du Yi Jing passe par une approche qui requiert engagement : quand un problème spécifique se pose ou que l'inquiétude s'installe, il est d'usage d'y avoir recours pour prendre la décision juste ou définir la position adéquate.
On procède alors à la pratique du Tirage qui consiste, par l'intermédiaire de 3 pièces de monnaie ou de 50 tiges d'achillée, à mettre en rapport le problème considéré avec l'une des 64 figures du Yi Jing, et éventuellement l'un ou plusieurs de ses 384 traits.
La Question
Interroger le Yi Jing consiste à faire le point des énergies en présence à un moment donné, comme un accupuncteur prend les pouls pour connaitre l'état de son patient ou un aviateur survole un paysage pour en avoir une vue plus large qu'à l'ordinaire.
Le but est d'obtenir une description des circonstances où se place le problème et des virtualités de la situation.
Il ne s'agit pas de deviner le futur, mais de comprendre le présent, car c'est dans les composantes du présent que se trouvent les germes de ce qui pourra ou non advenir : tout comme le passé s'est sédimenté dans la réalité présente, des potentialités -- que nous déciderons ou non de déployer -- se nourrissent de la situation actuelle.
Les éclairages obtenus permettront d'échapper à des conditionnements de tous ordres et de s'orienter en connaissance de cause : un Tirage de Yi Jing ne représente pas un abandon de la liberté personnelle mais une opportunité au contraire de l'accroître.
L'utilisation adéquate consiste à formuler une question contenant un verbe d'action dont on est le sujet.
Une question rédigée à la première personne place sans ambiguïté dans la position de quelqu'un qui prend la responsabilité de son affaire et cherche simplement à se situer dans la diversité des courants qui le traversent. Il ne considèrera pas le ou les hexagrammes obtenus comme une réponse toute faite, mais poursuivra sa réflexion avec les outils qui lui ont été fournis pour en arriver à prendre lui-même sa décision.
La méthode des pièces
On utilise trois pièces d'une monnaie de son choix -- d'anciennes pièces chinoises si on en a à sa disposition -- mais n'importe quelles pièces feront l'affaire.
On commence par établir une convention que l'on respectera une fois pour toutes : un côté de la pièce doit correspondre à Yin, l'autre à Yang. Ce choix fixé, la valeur numérique associée à chacune des deux polarités doit rester invariable : au Yin correspond le pair et au Yang correspond l'impair. Ce qui se traduit par :
Yin = 2
Yang = 3
Il suffit alors de jeter ensemble les trois pièces comme on lance des dés, de transcrire les faces sur lesquelles elles se sont arrêtées dans leur valeur numérique et de les additionner. On note le résultat et on recommence l'opération six fois de suite, de façon à obtenir six traits.
L'hexagramme s'écrit toujours de bas en haut, le premier trait occupant la place inférieure, le second au-dessus, et ainsi de suite jusqu'au sixième qui occupe donc la place supérieure.
Les nombres obtenus lorsque l'on additionne les chiffres après chaque lancer de pièces peuvent être de quatre sorte : 6, 7,8 ou 9, chacun de ces nombres correspondant à un type de trait :
2+2+2=6= Yin mutant ou vieux Yin
3+2+2=7= Yang naissant ou jeune Yang
3+3+2=8= Yin naissant ou jeune Yin
3+3+3=9= Yang mutant ou vieux Yang
Les traits mutants vont se transformer en leur opposé (Yin mutant en Yang naissant, Yang mutant en Yin naissant) alors que les traits naissants ne changent pas.
Rappel : le trait Yin est un trait brisé, le trait Yang est un trait ferme.
Les six jets successifs permettent ainsi d'écrire une superposition de six traits Yin ou Yang que l'on appelle l'hexagramme tiré.
Au cas où le Tirage comprendrait des traits mutants, on dessinera une seconde figure appelée hexagramme de perspective : on reprend les traits obtenus lors du tirage en remplaçant les traits mutants par leur opposé.
Enfin, on recherche le ou les numéros dans le tableau ci-dessous où tous les hexagrammes sont classés à partir de leur division en trigrammes (trigramme inférieur, trigramme supérieur).
....
Re: Tao Jeu : un jeu de découverte de soi et YI KING
Ven 21 Nov 2008 - 6:18
Suite 2
Analyse et Interprétation
Il est important de ne pas laisser l'imagination vagabonder dès le départ, à cause du risque de s'égarer sur de fausses pistes en prenant appui sur n'importe quel élément, égarement qui peut être du à la connotation propre à certains termes français mais étrangère à l'idéogramme qu'il traduit.
Il convient donc de ne pas chercher à répondre immédiatement à la question posée, mais de rassembler dans un premier temps les éléments permettant de comprendre comment la situation est décrite.
Observation des figures
La forme de l'hexagramme est-elle parlante ?
Yin et Yang y sont-ils représentés à parité ?
Un trait est-il mis en valeur de par sa position ou par sa rareté ?
Y a-t-il une nette différence entre le trigramme inférieur et le supérieur ?
L'on a coutume de dire que le trigramme inférieur représente l'interne, et le supérieur l'extérieur.
La disposition des traits se répartit comme suit :
Les deux premiers représentent la Terre, les deux traits supérieurs le Ciel, et les deux traits médians l'Etre Humain servant de lien entre les deux.
Les textes
Le sens général d'un hexagramme passe d'abord par la compréhension de son nom. Plus large et plus évocateur que le mot français, l'idéogramme qui sert à le nommer ne différencie pas la description de la situation et le comportement qu'elle implique.
Il importe donc de comprendre en premier lieu le type de mouvement que ce nom désigne, ce à quoi aident grandement les connotations ou évocations auxquelles ce nom est associé.
Le Jugement est une appréciation globale fournissant des indications sous forme de flux énergétique du moment, symbolique spécifique sous forme de personnage ou d'allusion à une circonstance particulière, ou parfois des données sur les forces à l'oeuvre et des conseils par rapport aux mouvements en cours.
La Grande Image apporte des informations utiles quand au comportement adéquat. Le conseil, calqué sur les forces de la nature telles que décrites par les trigrammes, s'adresse dans la plupart des cas à l'Etre accompli (l'Homme noble dans certaines traductions), personnage modèle pour qui toute circonstance représente l'opportunité, en suivant l'attitude juste, de s'accomplir.
Les textes des Traits constituent les six niveaux de développement de la situation : les différents stades de l'évolution de l'hexagramme et le point de vue qui prévaut à chacun de ses stades. Il est donc bon de les explorer pour avoir une idée du déroulement général de l'hexagramme. Cependant, dans le cadre du Tirage, on n'est concerné que par le ou les Traits mutants de l'hexagramme tiré, qui apportent la plupart du temps un éclairage plus fin que le Jugement.
Il peut arriver qu'il y ait contradiction entre les deux : dans ce cas c'est le texte du Trait qui prévaut sur celui du Jugement.
Lorsque plusieurs Traits sont en mutation, il peut se produire des divergences : mais ces paradoxes n'existent que pour la conscience ordinaire, et c'est précisément tout l'apport du Yi Jing que de nous mettre en présence de plusieurs moments ou composantes de la situation quand nous n'en voyons qu'une seule.
Les trigrammes apporteront une indication à la mémorisation de l'hexagramme et à l'explication de la Grande Image dont les conseils se basent justement sur une imitation des forces naturelles que décrivent les trigrammes.
La hiérarchie des places
La connaissance des différentes fonctions associées à chacun des niveaux (traits) de l'hexagramme est essentielle pour l'analyse d'un Tirage. Elle sert à comprendre la valeur des Traits en mutation, qui indiquent le ou les niveaux où se trouvent le ou les noeuds de la situation considérée.
Entrée
Le premier trait décrit le stade où se découvre la situation. Il a l'avantage de l'innocence et les défauts de l'inexpérience. Les énergies y sont encore à l'état de gestation ou bien se réveillent soudainement : c'est le risque d'action impulsive et non maîtrisée qui est le plus souvent pointé par le texte dans lequel les conseils de retenue sont fréquents.
Préfet
Place centrale du trigramme intérieur, le deuxième niveau est celui du travail et de la gestion concrète de la situation. Le Préfet représente l'autorité souveraine dans les régions et en applique les directives. Oeuvrer, accomplir, réaliser, telles sont les tâches dévolues à ce stade.
Passage
Le troisième trait représente un moment difficile. Armé de l'expérience acquise aux deux niveaux de la Terre, on est appelé à partir à la rencontre de l'extérieur. Moment d'incertitude et d'écartèlement entre le haut et le bas, le troisième trait se trouve soumis à la pression des trois places hiérarchiquement fortes qui l'entourent, Préfet, Ministre (en quatrième place) et Souverain (en cinquième place). Cette position instable est dans la plupart des cas marquée par des formules négatives.
Ministre
Tout comme le Préfet à la seconde place, le Ministre est un serviteur du Souverain. C'est le niveau où l'on dispose d'une certaine maîtrise, celle acquise au long des phases précédentes. Les possibilités que confère cette position impliquent la prudence, du fait de la proximité de la place Souveraine. Le rôle est ici essentiellement de communication entre les sphères supérieure et le bas de l'hexagramme, mais aussi d'assistance, d'organisation et de mise en oeuvre du gouvernement.
Souverain
La cinquième place est le niveau maître de l'hexagramme, qui en représente le stade le plus accompli, celui où la situation est prise en main, assumée et dirigée. Première des deux places du Ciel, c'est le lieu d'une conduite éclairée. Capacité à imprimer une direction par une attitude juste et opportune.
Sortie
Le niveau de sortie représente un point d'achèvement et une retombée. Il peut être une sublimation du problème, mais également le lieu d'une insistance déplacée ou d'une inconscience gênante à ce stade. Il est rare à cette place que l'on puisse encore intervenir directement dans la situation : c'est plutôt le moment où l'on recueille les fruits, bons ou amers, de ce qui a été auparavent accompli. Cette sixième place est aussi celle d'un surplomb permettant de préparer l'évolution ultérieure de la circonstance qui s'achève, et donc sa transformation.
Il existe des affinités structurelles entre ces différents niveaux : les traits 1 et 4 se répondent dans la nécessité de la prudence; les traits 2 et 5 occupent tous deux des places centrales; les trait 3 et 6 représentent des moments de retombée souvent mis en rapport par leurs textes. Il n'est pas rare que le troisième trait annonce les déboires qui guettent au dernier stade.
La correction des Traits
Un trait est dit correct lorsque sa polarité Yin ou Yang est en accord avec la place qu'il occupe. Les places impaires sont Yang, les places paires sont Yin. Ainsi donc, un trait Yang est correct lorsqu'il est à une place Yang (1, 3, 5), un trait Yin est correct en place Yin (2, 4, 6). Ils sont incorrects dans le cas contraire.
Voisinage et correspondance
Une relation de voisinage est effective entre deux traits contugus s'ils sont de polarité différente, l'un Yin et l'autre Yang ou l'inverse.
Une relation de correspondance est effective entre les traits 1 et 4, 2 et 5, 3 et 6 s'ils sont de polarité différente. La correspondance, qui met en relation les forces internes et externes de l'hexagramme est un paramètre important, car il permet d'examiner les liens cachés de la situation et d'entrevoir des possibilités d'évolution.
(Ces explications sont tirées du livre de Cyrille J.-D. Javary et Pierre Faure : Yi Jing - Le livre des changements, aux éditions Albin Michel)
La Pratique
Soit vous tirez vous-même avec les pièces et transcrivez le résultat
dans les cases correspondantes, en veillant bien de commencer par le bas.
Soit vous utilisez le tirage du yiking gratuit sur le site nous les dieux
http://www.nous-les-dieux.org/Yi-King/Tirage
Re: Tao Jeu : un jeu de découverte de soi et YI KING
Dim 23 Nov 2008 - 16:22
Bienvenue
Bonjour et merci de prendre le temps de visiter ce site !! Ce site a pour objectif de faire découvrir à celles et ceux qui ne la connaissent pas
encore, une philosophie, un art de vivre, transmis de génération en génération depuis les temps les plus reculés de la civilisation
chinoise. Vous trouverez sur la page "Bibliothèque" la liste des ouvrages qui ont permis la création de ce site.
http://chroniquestaoistes.free.fr/index.html
Bonjour et merci de prendre le temps de visiter ce site !! Ce site a pour objectif de faire découvrir à celles et ceux qui ne la connaissent pas
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http://chroniquestaoistes.free.fr/index.html
Re: Tao Jeu : un jeu de découverte de soi et YI KING
Mar 2 Déc 2008 - 8:15
Le Yi Jing un outil pour l’invention de soi
Par Pierre Faure
“Les religions ne nous parlent pas de l’individu en contact avec l’absolu, mais de troupeaux de chèvres qui vont au ciel ou en enfer selon leur bonne fortune.” Ce raccourci cinglant, pris chez un auteur sud-américain1, donne sans doute la raison principale de la défiance qu’éprouvent depuis quelques décennies les nouvelles générations occidentales à l’égard des dogmes religieux. Loin d’en rester à ce pénible constat, elles se sont heureusement données les moyens d’explorer les approches d’autres cultures, pour y chercher un spirituel moins évanoui dans des formes rituelles figées.
Parmi ces approches, les traditions issues de la culture chinoise rencontrent une certaine audience, car elles offrent, malgré leur ancienneté, des horizons neufs. Il ne s’agit pas ici de la Chine moderne, commerçante et assoiffée d’exploits olympiques ou spatiaux, mais d’une autre Chine, celle des penseurs, philosophes et devins de l’antiquité pré-impériale qui avait su, à force d’observations minutieuses et de retour sur soi, explorer les ressources de l’être humain et les mesurer à l’aune de l’univers qui l’entoure. Une Longue Marche d’un autre genre qui, des Printemps et Automnes aux Royaumes Combattants (VIIIe – IIIe siècles avant JC), a notamment abouti à la naissance des deux principaux courants de la pensée chinoise, confucianisme et taoïsme. Ces courants n’ont certes pas plus échappé que les nôtres au conformisme ou à la sclérose, mais on peut avoir une idée du terreau qui les a enfantés lorsqu’on se penche sur ce vieux grimoire, généralement rangé dans les rubriques divination ou ésotérisme des librairies, qu’est le Livre des Changements.
Apparu au vingtième siècle dans notre horizon culturel sous le nom de Yi King, corrigé depuis en Yi Jing2, le Livre des Changements a connu un grand succès dans les années soixante-dix et joue toujours à l’heure actuelle le rôle de sage conseiller auprès de nombre de nos contemporains. Deux raisons à cela : il est d’un accès simple, puisque uniquement basé sur les multiples combinaisons de deux forces à la fois opposées et complémentaires, Yin et Yang ; il fait intervenir le hasard, puisque le choix des figures se fait de manière aléatoire par le jet de trois pièces de monnaie ou le partage de cinquante tiges d’achillée.
http://www.journalreel.info/index.php?option=com_content&task=view&id=1023&Itemid=174
Par Pierre Faure
“Les religions ne nous parlent pas de l’individu en contact avec l’absolu, mais de troupeaux de chèvres qui vont au ciel ou en enfer selon leur bonne fortune.” Ce raccourci cinglant, pris chez un auteur sud-américain1, donne sans doute la raison principale de la défiance qu’éprouvent depuis quelques décennies les nouvelles générations occidentales à l’égard des dogmes religieux. Loin d’en rester à ce pénible constat, elles se sont heureusement données les moyens d’explorer les approches d’autres cultures, pour y chercher un spirituel moins évanoui dans des formes rituelles figées.
Parmi ces approches, les traditions issues de la culture chinoise rencontrent une certaine audience, car elles offrent, malgré leur ancienneté, des horizons neufs. Il ne s’agit pas ici de la Chine moderne, commerçante et assoiffée d’exploits olympiques ou spatiaux, mais d’une autre Chine, celle des penseurs, philosophes et devins de l’antiquité pré-impériale qui avait su, à force d’observations minutieuses et de retour sur soi, explorer les ressources de l’être humain et les mesurer à l’aune de l’univers qui l’entoure. Une Longue Marche d’un autre genre qui, des Printemps et Automnes aux Royaumes Combattants (VIIIe – IIIe siècles avant JC), a notamment abouti à la naissance des deux principaux courants de la pensée chinoise, confucianisme et taoïsme. Ces courants n’ont certes pas plus échappé que les nôtres au conformisme ou à la sclérose, mais on peut avoir une idée du terreau qui les a enfantés lorsqu’on se penche sur ce vieux grimoire, généralement rangé dans les rubriques divination ou ésotérisme des librairies, qu’est le Livre des Changements.
Apparu au vingtième siècle dans notre horizon culturel sous le nom de Yi King, corrigé depuis en Yi Jing2, le Livre des Changements a connu un grand succès dans les années soixante-dix et joue toujours à l’heure actuelle le rôle de sage conseiller auprès de nombre de nos contemporains. Deux raisons à cela : il est d’un accès simple, puisque uniquement basé sur les multiples combinaisons de deux forces à la fois opposées et complémentaires, Yin et Yang ; il fait intervenir le hasard, puisque le choix des figures se fait de manière aléatoire par le jet de trois pièces de monnaie ou le partage de cinquante tiges d’achillée.
http://www.journalreel.info/index.php?option=com_content&task=view&id=1023&Itemid=174
Re: Tao Jeu : un jeu de découverte de soi et YI KING
Mar 2 Déc 2008 - 8:56
Je me suis fait un petit tirage yi jing sur le site nous les dieux, ce matin sur la question du couple?
voici la reponse donnée
21. CHE HO / MORDRE AU TRAVERS (Les Commentaires)
--------------------------------------------------------------------------------
Trigrammes de base :
LI (CE QUI S'ATTACHE, LE FEU) en haut.
TCHEN (L'ÉVEILLEUR, LE TONNERRE) en bas.
--------------------------------------------------------------------------------
L'hexagramme représente une bouche ouverte (cf. n° 27) entre les dents de laquelle il y a un obstacle (à la quatrième place). Cet obstacle empêche les lèvres de se joindre. Pour réaliser leur jonction, il faut le mordre énergiquement. En outre, cet hexagramme se compose des trigrammes du tonnerre (Tchen) et de l'éclair (Li), afin d'indiquer la manière dont la nature écarte avec vigueur ce qui la gêne. Cette morsure vigoureuse triomphe de ce qui empêche la réunion de se réaliser dans la bouche. L'orage avec son tonnerre et ses éclairs triomphe de la tension qui trouble la nature. Les procès et les châtiments triomphent des troubles introduits dans l'harmonie de la vie en société par les crimes et les calomnies. A la différence du sixième hexagramme, "le conflit" où il est question de procès civils, le thème est ici le procès criminel.
Le jugement
MORDRE AU TRAVERS a du succès.
Il est avantageux de laisser s'exercer la justice.
Lorsqu'un obstacle s'oppose à la réunion, mordre énergiquement au travers crée le succès. Cela est valable dans toutes les situations. Là où l'unité ne peut être réalisée, c'est toujours qu'elle est empêchée par un calomniateur, un traître agissant comme entrave et comme frein. Il faut alors mordre avec vigueur pour éviter que ne naisse un préjudice durable. De tels obstacles conscients ne disparaissent pas d'eux-mêmes. Jugement et châtiment sont nécessaires pour les intimider ou les écarter.
Mais dans une telle entreprise il faut procéder de la manière correcte. L'hexagramme est constitué par l'union de Li, la clarté, et de Tchen, l'excitation. Li est souple, Tchen est dur. La dureté et l'irritation seraient à eux seuls trop violents dans l'administration d'un châtiment. La clarté et la souplesse laissées à elles-mêmes seraient trop faibles. Unies, ces deux propriétés réalisent la juste mesure. Il est important que l'homme auquel appartient la décision – il est représenté par le 5ème trait – soit doux de nature tandis que, grâce à sa position, il exerce une action qui inspire le respect (1).
L'image
Tonnerre et éclair : image de la MORSURE AU TRAVERS.
Ainsi les anciens rois affermissaient les lois par des châtiments clairement définis.
Les châtiments sont les applications individuelles des lois. Les lois contiennent la mention des châtiments. La clarté règne lorsque, dans la fixation des peines, on en distingue de légères et de graves suivant la nature des transgressions. Cela est symbolisé par la clarté, l'éclair. L'affermissement des lois est réalisé par la juste utilisation des peines. Cette clarté et cette sévérité ont pour objet de tenir les hommes en respect ; les châtiments n'ont pas d'importance en eux-mêmes. Les obstacles dans la vie collective des hommes grossissent lorsque les peines ne sont pas clairement déterminées et qu'elles sont appliquées avec négligence. La seule manière d'affermir les lois est de rendre les châtiments clairs, fixes et prompts.
Les traits
Voir Notes (2).
Neuf au commencement signifie :
Attaché par les pieds dans les fers, de sorte que ses orteils disparaissent.
Pas de blâme.
Lorsqu'une peine est infligée à quelqu'un à sa première tentative de mal faire, le châtiment demeure léger. Le coupable a seulement les orteils recouverts par les entraves. Il est ainsi empêché de continuer à commettre des fautes et devient par là exempt de blâme. C'est un avertissement pour qu'il s'arrête à temps sur la voie du mal.
Six à la deuxième place signifie :
Il mord dans de la viande tendre, si bien que le nez disparaît.
Pas de blâme.
Dans le cas présent, le juste et l'injuste se laissent aisément discerner. C'est comme si l'on mordait dans de la viande tendre. Mais on tombe sur un pécheur endurci. C'est pourquoi, sous l'effet de la colère, on va un peu trop loin dans l'irritation. Le fait que le nez disparaisse pendant qu'on mord signifie qu'en s'emportant on perd la subtilité du flair. Cependant le dommage n'est pas grand parce qu'en lui-même le châtiment est juste.
Six à la troisième place signifie :
Il mord dans de la vieille viande séchée et tombe sur un morceau empoisonné.
Petite humiliation. Pas de blâme.
Le châtiment doit être exécuté par quelqu'un qui n'a pas le pouvoir et l'autorité nécessaires pour cela. C'est pourquoi les condamnés ne s'y soumettent pas. Il s'agit d'une vieille affaire symbolisée par du gibier salé et l'on s'y heurte à des difficultés. Cette vieille viande est gâtée. On s'attire une haine empoisonnée à s'occuper de cette histoire. On se met ainsi dans une situation quelque peu humiliante. Mais, comme l'époque le voulait ainsi, on demeure cependant exempt de blâme.
Neuf à la quatrième place signifie :
Il mord dans de la viande cartilagineuse séchée. Il reçoit des flèches de métal.
Il est avantageux de réfléchir aux difficultés et d'être persévérant. Fortune.
Il y a de très grosses difficultés à vaincre. De puissants adversaires doivent être châtiés. C'est très pénible, et cependant on en vient à bout. Mais il faut, pour triompher, être dur comme le métal et direct comme la flèche. Si l'on reconnaît les difficultés et qu'on persévère, on parvient à la fortune. La tâche délicate est finalement menée à bien.
Six à la cinquième place (Maître Gouvernant) signifie :
Il mord dans de la viande musculeuse séchée.
Il reçoit de l'or jaune.
Etre conscient du danger avec constance. Pas de blâme.
On a à trancher un cas qui, s'il n'est pas facile, demeure pourtant clair. Mais on possède une nature portée vers la mansuétude. Il faut en conséquence se ressaisir pour être comme de l'or jaune, c'est-à-dire impartial – le jaune est la couleur du milieu – et franc comme l'or. C'est seulement si l'on demeure constamment conscient des dangers découlant de la responsabilité que l'on a assumée que l'on reste exempt de fautes.
Neuf en haut signifie :
Attaché par le cou dans la tangue de bois si bien que les oreilles disparaissent. Infortune.
A la différence de la situation dépeinte par le premier trait, il s'agit ici d'un homme qui est irréformable. Il porte en punition la cangue de bois qui lui enserre le cou. Mais ses oreilles disparaissent à l'intérieur. Il n'entend plus les avertissements, mais y demeure sourd. Cet endurcissement conduit à l'infortune (3).
Notes
1) C'est-à-dire un trait faible à une place forte. Voir Livre II - "Les Matériaux" p. 396 (N. d. T.).
2) Indépendamment du sens général de l'hexagramme, les traits sont individuellement expliqués comme suit : le premier et le sixième subissent le châtiment, tandis que les autres ont pour rôle de l'infliger. (Cf. les trais correspondants du n°4 : Mong (la folie juvénile).)
3) Il existe une autre interprétation fondée sur l'idée : "en haut, le soleil, en bas le mouvement". Elle voit dans l'hexagramme, en bas, un marché grouillant de mouvement, tandis que le soleil se tient haut dans le ciel. Il s'agit d'un marché alimentaire. La viande signifie les aliments. L'or et les flèches sont des articles de commerce. La disparition du nez est la disparition de l'odorat, c'est-à-dire que le consultant n'est pas cupide. Le poison signifie les dangers des richesses, etc.
Confucius observe à propos de la première ligne : "Le vulgaire ne rougit pas de l'absence d'amour et n'a pas l'injustice en horreur. Si aucun avantage ne lui fait signe, il ne bouge pas. S'il n'est pas intimidé, il ne s'améliore pas. Mais s'il est conduit au bien dans les petites choses, il est attentif dans les grandes. C'est une chance pour les hommes vulgaires."
Au sujet du trait supérieur il déclare : "Si le bien ne s'accumule pas, cela ne suffit pas à faire la réputation d'un homme. Si le mal ne s'accumule pas, cela n'est pas assez puissant pour détruire un homme. Le vulgaire pense pour cette raison que le bien dans les petites choses est sans valeur ; c'est pourquoi il le néglige. Il pense : "De petites fautes ne causent pas de dommage". Par suite il n'en perd pas l'habitude. Ainsi ses fautes s'entassent jusqu'à ce qu'elles ne puissent plus demeurer cachées et sa culpabilité devient si grande qu'elle ne peut plus être effacée."
Récupérée de « http://www.nous-les-dieux.org/Yi-King/21 »
Qu'en pensez vous??
Lien vers le tirage gratuit
http://www.nous-les-dieux.org/Yi-King/Tirage
voici la reponse donnée
21. CHE HO / MORDRE AU TRAVERS (Les Commentaires)
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Trigrammes de base :
LI (CE QUI S'ATTACHE, LE FEU) en haut.
TCHEN (L'ÉVEILLEUR, LE TONNERRE) en bas.
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L'hexagramme représente une bouche ouverte (cf. n° 27) entre les dents de laquelle il y a un obstacle (à la quatrième place). Cet obstacle empêche les lèvres de se joindre. Pour réaliser leur jonction, il faut le mordre énergiquement. En outre, cet hexagramme se compose des trigrammes du tonnerre (Tchen) et de l'éclair (Li), afin d'indiquer la manière dont la nature écarte avec vigueur ce qui la gêne. Cette morsure vigoureuse triomphe de ce qui empêche la réunion de se réaliser dans la bouche. L'orage avec son tonnerre et ses éclairs triomphe de la tension qui trouble la nature. Les procès et les châtiments triomphent des troubles introduits dans l'harmonie de la vie en société par les crimes et les calomnies. A la différence du sixième hexagramme, "le conflit" où il est question de procès civils, le thème est ici le procès criminel.
Le jugement
MORDRE AU TRAVERS a du succès.
Il est avantageux de laisser s'exercer la justice.
Lorsqu'un obstacle s'oppose à la réunion, mordre énergiquement au travers crée le succès. Cela est valable dans toutes les situations. Là où l'unité ne peut être réalisée, c'est toujours qu'elle est empêchée par un calomniateur, un traître agissant comme entrave et comme frein. Il faut alors mordre avec vigueur pour éviter que ne naisse un préjudice durable. De tels obstacles conscients ne disparaissent pas d'eux-mêmes. Jugement et châtiment sont nécessaires pour les intimider ou les écarter.
Mais dans une telle entreprise il faut procéder de la manière correcte. L'hexagramme est constitué par l'union de Li, la clarté, et de Tchen, l'excitation. Li est souple, Tchen est dur. La dureté et l'irritation seraient à eux seuls trop violents dans l'administration d'un châtiment. La clarté et la souplesse laissées à elles-mêmes seraient trop faibles. Unies, ces deux propriétés réalisent la juste mesure. Il est important que l'homme auquel appartient la décision – il est représenté par le 5ème trait – soit doux de nature tandis que, grâce à sa position, il exerce une action qui inspire le respect (1).
L'image
Tonnerre et éclair : image de la MORSURE AU TRAVERS.
Ainsi les anciens rois affermissaient les lois par des châtiments clairement définis.
Les châtiments sont les applications individuelles des lois. Les lois contiennent la mention des châtiments. La clarté règne lorsque, dans la fixation des peines, on en distingue de légères et de graves suivant la nature des transgressions. Cela est symbolisé par la clarté, l'éclair. L'affermissement des lois est réalisé par la juste utilisation des peines. Cette clarté et cette sévérité ont pour objet de tenir les hommes en respect ; les châtiments n'ont pas d'importance en eux-mêmes. Les obstacles dans la vie collective des hommes grossissent lorsque les peines ne sont pas clairement déterminées et qu'elles sont appliquées avec négligence. La seule manière d'affermir les lois est de rendre les châtiments clairs, fixes et prompts.
Les traits
Voir Notes (2).
Neuf au commencement signifie :
Attaché par les pieds dans les fers, de sorte que ses orteils disparaissent.
Pas de blâme.
Lorsqu'une peine est infligée à quelqu'un à sa première tentative de mal faire, le châtiment demeure léger. Le coupable a seulement les orteils recouverts par les entraves. Il est ainsi empêché de continuer à commettre des fautes et devient par là exempt de blâme. C'est un avertissement pour qu'il s'arrête à temps sur la voie du mal.
Six à la deuxième place signifie :
Il mord dans de la viande tendre, si bien que le nez disparaît.
Pas de blâme.
Dans le cas présent, le juste et l'injuste se laissent aisément discerner. C'est comme si l'on mordait dans de la viande tendre. Mais on tombe sur un pécheur endurci. C'est pourquoi, sous l'effet de la colère, on va un peu trop loin dans l'irritation. Le fait que le nez disparaisse pendant qu'on mord signifie qu'en s'emportant on perd la subtilité du flair. Cependant le dommage n'est pas grand parce qu'en lui-même le châtiment est juste.
Six à la troisième place signifie :
Il mord dans de la vieille viande séchée et tombe sur un morceau empoisonné.
Petite humiliation. Pas de blâme.
Le châtiment doit être exécuté par quelqu'un qui n'a pas le pouvoir et l'autorité nécessaires pour cela. C'est pourquoi les condamnés ne s'y soumettent pas. Il s'agit d'une vieille affaire symbolisée par du gibier salé et l'on s'y heurte à des difficultés. Cette vieille viande est gâtée. On s'attire une haine empoisonnée à s'occuper de cette histoire. On se met ainsi dans une situation quelque peu humiliante. Mais, comme l'époque le voulait ainsi, on demeure cependant exempt de blâme.
Neuf à la quatrième place signifie :
Il mord dans de la viande cartilagineuse séchée. Il reçoit des flèches de métal.
Il est avantageux de réfléchir aux difficultés et d'être persévérant. Fortune.
Il y a de très grosses difficultés à vaincre. De puissants adversaires doivent être châtiés. C'est très pénible, et cependant on en vient à bout. Mais il faut, pour triompher, être dur comme le métal et direct comme la flèche. Si l'on reconnaît les difficultés et qu'on persévère, on parvient à la fortune. La tâche délicate est finalement menée à bien.
Six à la cinquième place (Maître Gouvernant) signifie :
Il mord dans de la viande musculeuse séchée.
Il reçoit de l'or jaune.
Etre conscient du danger avec constance. Pas de blâme.
On a à trancher un cas qui, s'il n'est pas facile, demeure pourtant clair. Mais on possède une nature portée vers la mansuétude. Il faut en conséquence se ressaisir pour être comme de l'or jaune, c'est-à-dire impartial – le jaune est la couleur du milieu – et franc comme l'or. C'est seulement si l'on demeure constamment conscient des dangers découlant de la responsabilité que l'on a assumée que l'on reste exempt de fautes.
Neuf en haut signifie :
Attaché par le cou dans la tangue de bois si bien que les oreilles disparaissent. Infortune.
A la différence de la situation dépeinte par le premier trait, il s'agit ici d'un homme qui est irréformable. Il porte en punition la cangue de bois qui lui enserre le cou. Mais ses oreilles disparaissent à l'intérieur. Il n'entend plus les avertissements, mais y demeure sourd. Cet endurcissement conduit à l'infortune (3).
Notes
1) C'est-à-dire un trait faible à une place forte. Voir Livre II - "Les Matériaux" p. 396 (N. d. T.).
2) Indépendamment du sens général de l'hexagramme, les traits sont individuellement expliqués comme suit : le premier et le sixième subissent le châtiment, tandis que les autres ont pour rôle de l'infliger. (Cf. les trais correspondants du n°4 : Mong (la folie juvénile).)
3) Il existe une autre interprétation fondée sur l'idée : "en haut, le soleil, en bas le mouvement". Elle voit dans l'hexagramme, en bas, un marché grouillant de mouvement, tandis que le soleil se tient haut dans le ciel. Il s'agit d'un marché alimentaire. La viande signifie les aliments. L'or et les flèches sont des articles de commerce. La disparition du nez est la disparition de l'odorat, c'est-à-dire que le consultant n'est pas cupide. Le poison signifie les dangers des richesses, etc.
Confucius observe à propos de la première ligne : "Le vulgaire ne rougit pas de l'absence d'amour et n'a pas l'injustice en horreur. Si aucun avantage ne lui fait signe, il ne bouge pas. S'il n'est pas intimidé, il ne s'améliore pas. Mais s'il est conduit au bien dans les petites choses, il est attentif dans les grandes. C'est une chance pour les hommes vulgaires."
Au sujet du trait supérieur il déclare : "Si le bien ne s'accumule pas, cela ne suffit pas à faire la réputation d'un homme. Si le mal ne s'accumule pas, cela n'est pas assez puissant pour détruire un homme. Le vulgaire pense pour cette raison que le bien dans les petites choses est sans valeur ; c'est pourquoi il le néglige. Il pense : "De petites fautes ne causent pas de dommage". Par suite il n'en perd pas l'habitude. Ainsi ses fautes s'entassent jusqu'à ce qu'elles ne puissent plus demeurer cachées et sa culpabilité devient si grande qu'elle ne peut plus être effacée."
Récupérée de « http://www.nous-les-dieux.org/Yi-King/21 »
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Lien vers le tirage gratuit
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